mercredi 29 février 2012

Sable fin

Ce midi, au boulot, on a commencé à parler des inévitables congés d'été histoire de tenter de satisfaire les desiderata de tout le monde tout en assurant la permanence et les intérims. Du coup, je repensais aux bonheurs de la plage...

Personnellement, j'aime bien les plages désertes. Vous ne m'y verrez ja-mais au mois d'août. Le reste du temps, nous évitons l'heure de pointe, donc quand nous arrivons le matin en prenant soin de ne pas nous installer juste sous le chemin qui traverse la dune, il n'y a personne. Ah, le bonheur, cette longue plage de sable tout fin qui coule comme de la farine entre les orteils, le ciel bleu, la mer turquoise (si si nous sommes en Bretagne !) une mouette qui plane, au loin le touc touc touc d'un moteur de bateau, le chwouf des vagues, quelques voiles dont le blanc se découpe contre l'azur... Bref, vous voyez le tableau idyllique, n'est-ce pas ?

Sur 3 kilomètres de plage, il doit y avoir... allez... 15 personnes grand max. Installation voluptueuse (on ne prend pas beaucoup de place vous savez, juste deux draps et un panier...), nous profitons pleinement de ces instants trop rares pendant... un quart d'heure et là... arrive la famille. Papa, Maman, les deux p'tits et deux ados, la tata, papy et mamie, le caniche, la glacière, les deux parasols, les chaises, les nattes, bref je vous passe les détails, vous connaissez. Je les ai entendus arriver depuis avant qu'ils ne franchissent la crête de la dune et une boule s'est formée dans mon estomac. Je sais exactement ce qui va se passer.

Il y a au bas mot 60 mètres libres à droite, 50 mètres libres à gauche, il n'y a personne devant à part les mouettes et les sternes (et les crabillons dans l'eau) et oui, nous allons avoir une remuante et bruyante compagnie. Le premier parasol est planté à très exactement 2 m 50 de nous.

Pourquoi ?

6 commentaires:

Malyss a dit…

Instinct grégaire? sens de la tribu?Peur du vide?..Tous les étés ici, on est confronté au problème, et ce type d'attitude reste un mystère pour moi..

Pascaline a dit…

Malyss a déjà écrit ce que je pensais;mais ne serait ce pas aussi parce que vous aviez choisi "THE meilleure place" !! belle vue,sable propre,bon angle solaire,?....Ils se disent : s'ils sont là ,c'est qu'il y a une ou des raisons !!....On copie tout simplement...

Amartia a dit…

Si ça peut te consoler, il n'y a pas qu'en France que ce phénomène existe. Mais je suis comme toi, dans ces cas-là, je râle.

Halcyon a dit…

I think it's human nature. People flock to other people. If you're sitting there, it must be a good place. Why would they try to find their own?

Alain a dit…

C'est pas faux, et en plus c'est rarement de jeunes et belles (beaux) célibataires.

Cezar and Léia a dit…

L’albatros

Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.
A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l’azur, maladroits et honteux,
Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d’eux.
Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !
Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !
L’un agace son bec avec un brûle-gueule,
L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !
Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l’empêchent de marcher.
***Charles Baudelaire

Chérie, tu sais... après "A une passante", j'ai tombé amoureuse de Baudelaire.
D'abord, la première fois que j'ai lu "A une passante", j'ai eu beaucoup des doutes dans la tête.
Heureusement, notre belle et sage amie Malyss m'a tout expliqué au sujet d’analyse de ce poème.
ahh la magnifique langue française!
Je vous admire immensément! :)

Merci pour partager ce post!
bisous
Léia