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Personnellement, j'aime bien les plages désertes. Vous ne m'y verrez ja-mais au mois d'août. Le reste du temps, nous évitons l'heure de pointe, donc quand nous arrivons le matin en prenant soin de ne pas nous installer juste sous le chemin qui traverse la dune, il n'y a personne. Ah, le bonheur, cette longue plage de sable tout fin qui coule comme de la farine entre les orteils, le ciel bleu, la mer turquoise (si si nous sommes en Bretagne !) une mouette qui plane, au loin le touc touc touc d'un moteur de bateau, le chwouf des vagues, quelques voiles dont le blanc se découpe contre l'azur... Bref, vous voyez le tableau idyllique, n'est-ce pas ?
Sur 3 kilomètres de plage, il doit y avoir... allez... 15 personnes grand max. Installation voluptueuse (on ne prend pas beaucoup de place vous savez, juste deux draps et un panier...), nous profitons pleinement de ces instants trop rares pendant... un quart d'heure et là... arrive la famille. Papa, Maman, les deux p'tits et deux ados, la tata, papy et mamie, le caniche, la glacière, les deux parasols, les chaises, les nattes, bref je vous passe les détails, vous connaissez. Je les ai entendus arriver depuis avant qu'ils ne franchissent la crête de la dune et une boule s'est formée dans mon estomac. Je sais exactement ce qui va se passer.
Il y a au bas mot 60 mètres libres à droite, 50 mètres libres à gauche, il n'y a personne devant à part les mouettes et les sternes (et les crabillons dans l'eau) et oui, nous allons avoir une remuante et bruyante compagnie. Le premier parasol est planté à très exactement 2 m 50 de nous.
Pourquoi ?