Je viens de rentrer d'un énième voyage aux Etats-Unis, ce qui ne manque jamais de me faire râler. Commençons par le début. Mon billet est un billet Air France. Tout simplement parce que jusqu'à présent, c'est la seule rotation directe avec Seattle. Si je peux raccourcir mon trajet de quatre ou cinq heures, je ne vais pas m'en priver !
Bref, Air France -qui a les difficultés que l'on sait et sur les causes desquelles je ne m'étendrai pas-, a décidé de ne plus opérer certains vols pour les Etats-Unis qui sont désormais assurés par son partenaire de l'alliance "Sky Team", à savoir Delta Airlines.
Mon billet était donc un billet Air France. Pour des raisons qui me sont personnelles, j'ai été obligée de reporter les dates de mon voyage. Me voici donc sur un vol opéré non plus par AF mais par Delta. Notons que je n'ai pas été prévenue au moment du changement de billet, effectué par téléphone. A cette occasion. Je m'acquitte de la somme supplémentaire liée au changement de billet qui s'ajoute au prix, considérablement plus élevé que les années précédentes, dudit billet, avoisinant les 1000€ A/R avant complément.
Je m'attends donc à bénéficier d'un service équivalent à celui que je pratique depuis des années sur le vol AF Paris-Seattle.
Que nenni !D'abord, ce n'est pas un Airbus mais un Boeing, et les Boeings doivent être plus lents, parce qu'on perd 20 mn à l'aller et 30 mn au retour. Vous me direz que ce n'est rien pour un vol long, moi je vous assure qu'après 10 heures dans une carlingue, vous gagnez 30 mn et ça vaut le coup !
Ensuite, là où Air France proposait la presse du jour à l'embarquement ainsi qu'une sélection de magazines à disposition des voyageurs en classe éco, rien, nada, nichts, que dalle.
Bon, à la rigueur, pourquoi pas. Ce que j'ai moins apprécié, c'est que :
- l'avion, un Boeing 767-300 est vieux et crade. Le plastique des sièges fout le camp. J'espère qu'il est bien entretenu parce que les Airbus d'AF étaient flambants neufs (remarquez que ça ne les empêche pas de s'accidenter) ;
- Conséquence de l'âge de l'avion, pas d'IFE (ou inflight entertainment). Je m'explique : retour aux années 80. Pas d'écran individuel pour suivre la progression du vol, changer de chaîne, regarder une sélection d'une soixantaine de films et autant de programmes de musique. C'est bête à dire mais les écrans à l'ancienne, répartis à intervalles réguliers dans les allées, on les voit mal et en plus, ben tout le monde regarde les mêmes c********, dont des films américains hautement intellectuels...
- On vous donne des écouteurs. Mais ni masque, ni bouchons d'oreilles. C'était un des petits plus d'Air France qui rendaient ce long vol plus agréable. Et surtout, quand on s'attend à avoir le même service, on ne prend pas ses précautions. Du coup, mon masque et mes boules Q**** étaient dans la valise, qui évidemment se trouvait dans la soute...
- Allez, on quitte le parking. A Roissy, ça prend trois plombes pour rejoindre le tarmac de la piste, alors on a eu droit à la propagande du PDG de Delta qui nous explique comment Delta est une société fabuleuse. Pourquoi pas mais je préfère la musique détente d'Air France. Ok, ce n'est que de la convenance personnelle. Là où ça devient plus agaçant, c'est quand vous vous apercevez que toutes les infos de sécurité sont exclusivement données en anglais. Perso je m'en fous, non seulement je les connais par cœur mais en plus, je n'ai pas de difficultés à comprendre la langue de Shakespeare. Mais de grâce, Delta, si vous êtes fier d'être un "global airline" comme le précise le message du président, ayez au moins un enregistrement dans différentes langues. Non seulement c'est de la politesse et du respect pour vos
clients, mais cela peut également s'avérer être utile !
Par la suite, vous vous rendez compte qu'à bord, aucun membre du PNC ne parle ne serait-ce que trois mots de français, fût-ce comme une vache espagnole. Moi pas comprendre, moi être agacée. Moi trouver qu'il ne serait sans doute pas inhumain de demander au personnel de maîtriser au moins les rudiments d'une autre langue et de le répartir sur les vols en fonction de ses compétences linguistiques. Comme le fait Air France par exemple... Lors de mon dernier Paris-Seattle de 2011 sur la compagnie française, outre le français et l'anglais, le personnel pouvait s'exprimer en italien et espagnol.
Qu'il me soit permis un mot sur la "gastronomie" à bord (ouf, les repas sont quand même encore inclus dans le prix du vol !) Si le repas principal est tout à fait mangeable, il n'en va pas de même des en-cas. Désolée mais au petit déjeuner j'ai du mal à avaler une espèce de sandwich réchauffé, confectionné avec du pain mou et insipide (qui rappelle un peu celui des "restaurants" S***** très à la mode en ce moment) et garni d'une sorte de pâte aux pois chiches qui sent l'œuf pourri. M'a donné un haut-le-cœur
! Ah le petit déj' d'Air France quand on survole l'Irlande, le yaourt, la salade de fruits et le petit pain, que c'était bien !
Enfin, je trouve désolant que le personnel navigant soit attifé comme Cosette et qu'il soit si malheureux qu'il doive en profiter pour ne plus jamais sourire... Là encore, quelle différence avec Air France dont on a souvent dit que le PNC était arrogant mais que je trouvais délicieusement agréable ces dernières années. Sans doute est-il mieux payé ?
Bref, tout ça donne une impression de low-cost pour un billet au prix fort. Et ça, ça me rend dingue.
Ce billet est programmé, j'espère qu'il paraîtra à l'heure souhaitée.